Histoire d’un désastre préviSIBLE
ou
exemple à ne pas suivre
R. Coquidé, 26 novembre 2010-11-26
Pour expliquer mon vote « contre » la présentation de la « REOM i », j’ai dit, en public, lors de la réunion du Conseil Communautaire de
« Avec
J’aurais du ajouter, en plus, que le Président accélère en klaxonnant à qui veut l’entendre : « Je serai le PREMIER à instituer cette REOMi dans le Département ! ».
Il est vrai que j’ai fait une erreur de pronostic : j’estimais que le choc se produirait en mai-juin 2011… le temps pour les populations de comprendre l’ampleur de cette absurdité. J’ai donc pêché par excès de… modération !
Le Président a crié (ou plutôt hurlé !) mercredi 24 novembre à la réunion publique de Mennecy, en articulant distinctement dans un micro : «
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, (et les mêmes âneries produisant les mêmes catastrophes !), il convient aujourd’hui de faire le point sur ce qu’il faut appeler : « un fiasco prévisible et prévu » et faire la liste des actions qui y ont conduit… et qu’il faudra éviter soigneusement… à l’avenir.
I ) Critiques méthodologiques
A )
D’après la « loi Chevènement » (12 juillet 1999), l’Intercommunalité a comme premier objectif d’optimiser les services aux habitants en qualité et en coût.
Pour cela,
-
- Chaque compétence transférée par les communes à la communauté, fait augmenter
- Cette DGF est conçue pour « aider » les communautés à gérer au mieux pour les habitants les compétences transférées.
En refusant d’utiliser une partie notable de
B ) Institution de
Il y avait la possibilité d’utiliser, pendant les réflexions, les compétences techniques, réglementaires, juridiques de membres d’associations de protection de l’environnement dans des réunions de travail et d’études avec des élus. Certains de ces membres ont participé pendant 3 ans à la rédaction du PREDMA (bible de l’élimination des déchets dans l’Ile de France).
Le Président a insisté personnellement pour se priver de ces compétences reconnues. Il sait tout, probablement !
C ) Nous serons les « PREM » à instituer
Ce sont les propos du Président ! De fait, je crois qu’il n’y a toujours pas d’autres communautés qui l’ont instaurée en Île de France… ou tout au moins dans le Département de l’Essonne.
Questions : Pourquoi ? Les autres communautés sont-elles, à ce point, inconscientes de ses bienfaits ? Ou bien, y a-t-il d’autres raisons ? Des difficultés de mise en œuvre ? N’était-il pas judicieux d’affiner les études et réflexions… d’éviter les précipitations… de multiplier les concertations publiques… non pour asséner des « vérités » venant d’en haut (en orchestrant la « com » !), mais pour tenir compte des diversités de questions et problèmes induits ?
Oui mais… il a failli gagner : il est passé très près d’être le « PREM » !
D ) Connaîtrons-nous un jour le coût total de ce gâchis : embauche d’une personne dans le but officiel d’établir la redevance spéciale pour les professionnels (laquelle n’a jamais vu le jour), bureau d’étude, puçage des bacs, emprunt de 200 000 € improvisé en catastrophe….
II ) CRITIQUES DES Détails pratiques
A ) REOM « i » (comme incitative) ou REOM « d » (comme dissuasive) ?
Avec 60 % de part fixe et 40 % de part variable elle n’a rien d’incitatif !
Le bon geste de tri ne sera pas suffisamment payant.
B ) Taille des bacs
En refusant les bacs de contenance inférieure à
- à présenter au prix fort ( !?!?!) leur bac quasi vide.
- à attendre de nombreuses semaines… qu’il soit plein … avant de le présenter ( !?!?!).
- à utiliser des sacs d’OM… pour la plus grande joie des animaux errants (!?!?!) .
Il est vrai que ce sont les communes qui nettoient les trottoirs… et non
C ) Les sacs de déchets verts à 1,5 € (15 € pour 10 sacs ! 22,5 € pour 15 sacs !) … méritent le qualificatif de « dissuasifs ».
D ) Le refus de collecter les fagots ! Sans commentaire tant cette absurdité saute aux yeux.
E ) Les « RDV Encombrants » à 10 € l’unité : risques de décharges sauvages !
F ) Les Mairies vendant les sacs en papier de déchets verts au profit de
- le sale boulot pour les communes, lesquelles devront utiliser leurs moyens, leurs personnels… et essuyer les récriminations des habitants.
- la recette pour
- les Communes devant probablement créer (et payer !) une régie de recettes pour encaissement.
G ) Les décharges sauvages générées par cette REOM « i » nettoyées par les communes.
Celles-ci devront tenir à disposition du personnel, un historique et une comptabilité…
H ) Incitation des habitants à multiplier leurs trajets vers une déchetterie.
C’est « tout bénef » pour
Question : du point de vue du CO2, vaut-il mieux 1 camion transportant des déchets… ou une file… ininterrompue… de véhicules convergeant vers une déchetterie ?
I ) Les feux de déchets verts (ou d’autres couleurs…) dans les jardins risquent de redémarrer… comme à une époque… que, enfin, nous croyions tous révolue.
III ) Remarques
Il y a un an, pour faire voter le principe de
Les habitants grognent de plus en plus fort en lisant la « prose OM » du Président (avec sa photo !), car ils font leurs comptes. « Il » croyait probablement que la « com » ferait tout passer !
Evidemment ce sont les Maires qui sont en première ligne et essuient les critiques depuis plusieurs semaines.
Mais Patrick Imbert, Président, était content : « IL pensait être LE PREM ! » en Essonne.
Cette REOM « i » aura donc faillit faire au moins un heureux ! Ce n’est même pas le cas !
IV ) Conclusion
Ce n’est la qu’une liste, probablement non exhaustive, des âneries à ne pas renouveler.
Ce n’est pas le principe de
Pour l’avenir, toute future tentative d’institution d’une REOMi devra être un modèle de « pédagogie » et de « concertation », à ne pas confondre avec la « com » ou la « pub ».
R.Coquidé
Maire d’Echarcon