Le Parisien du 13 juin 2008
Xavier Dugoin, le maire UMP de Mennecy, la ville la plus importante de cette intercommunalité de 50 000 habitants, a reçu hier une lettre de Patrick Imbert, le président UMP de la CCVE. « Vous avez jugé bon d’indiquer à plusieurs élus votre volonté de retirer votre commune de la CCVE, s’étonne ce dernier. Président, et donc premier concerné, je n’ai eu connaissance de cette information que très récemment, par le biais de certains élus. Je reste consterné de cette décision, deux mois à peine après votre candidature à la présidence de notre collectivité où vous clamiez haut et fort le non rattachement à une agglomération voisine. » Une situation que Xavier Dugoin assume pleinement. « Je vais effectivement demander le retrait de Mennecy de la CCVE, confirme le maire. Et ce n’est pas contradictoire avec ma candidature à la présidence. Si j’avais été élu, j’aurais pris d’autres orientations. Actuellement, j’estime que les intérêts de mes 15 000 administrés sont lésés, je me tourne donc vers d’autres collectivités. Et géographiquement parlant, je n’ai pas d’autres choix que l’agglomération d’Evry ou celle de Corbeil-Essonnes. » Sauf que, selon Patrick Imbert, Mennecy ne pourra pas quitter la CCVE aussi facilement. « Tant que la taxe professionnelle n’est pas la même dans les 17 communes, aucune ville ne peut partir, détaille le président. Et cela ne sera fait qu’en 2011. Par ailleurs, si monsieur Dugoin persiste, cela pourrait lui coûter cher. Il lui faudrait trouver chaque année dans ses recettes propres les 850 000 € que la CCVE ne prendrait plus en charge. »
« Je vais effectivement demander le retrait de Mennecy de la CCVE »
Une analyse que ne partage pas Xavier Dugoin. « Si Mennecy part, cela aura aussi des conséquences financières pour la CCVE, rétorque t-il. Quant à la procédure, elle est effectivement compliquée, mais possible. Cela prendra peut-être des années, mais cela se fera. Et ce n’est pas une simple histoire de problèmes avec les élus. C’est tout simplement pour permettre à Mennecy d’évoluer. » Un premier feuilleton qui promet sûrement de prochains rebondissements politiques.
Cécile Chevallier